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Les conversations secrètes entre les astronautes sur la lune et la Nasa dévoilées

La Nasa a dévoilé une partie des conversations qui se sont déroulées quand Armstrong et Aldrin étaient sur la Lune, elles étaient jusque-là classées secret défense.

Temps de lecture: 4 min

« C’est un petit pas pour l’Homme, mais un bond de géant pour l’humanité ». Cette phrase célèbre n’est pas la seule que Neil Armstrong et les autres astronautes de la mission Apollo 11 ont prononcée sur la Lune le 20 juillet 1969. Afin de célébrer le cinquantenaire de cette expédition, la Nasa a dévoilé une partie des conversations entre la base et les seuls hommes qui ont marché sur la Lune.

Neil Armstrong et Edwin « Buzz » Aldrin sont les deux seuls hommes à avoir marché sur la Lune, leur collègue Michaël Collins est resté en orbite à les attendre.

Au début, les échanges sont scientifiques rapportent Canal + et Le Parisien. Neil Armstrong s’apprête à fouler le sol lunaire mais s’immobilise sur le dernier barreau de l’échelle et décrit ce qu’il voit  : « la surface semble constituée de petits grains très fins ». Puis l’astronaute fait des remarques sur ses empreintes qui sont visibles puis il regarde ce qui l’entoure. Il estime que ce magnifique paysage ressemble « aux plateaux désertiques des États-Unis. C’est différent, mais c’est très joli ».

« J’aimerais inscrire Aldrin au prochain concours de mangeur de porridge »

Si de nombreux termes techniques sont utilisés, des conversations sont plus surprenantes. Comme par exemple lorsque Michaël Collins cherche sont appareil photo qu’il a perdu. « J’ai perdu l’appareil. Quelqu’un a vu flotter un appareil photo ? Il n’a pas pu aller bien loin, nom d’une pipe. Tout le monde cherche l’appareil flottant. Je vois un stylo qui flotte, là-bas. Personne n’a perdu un stylo à bille ? ».

Les enregistrements révèlent aussi qu’Edwin « Buzz » Aldrin a souffert de la température. « Je mets un peu de chauffage ? J’ai un peu froid aux pieds ». Ce qui pousse Armstrong à se moquer de lui. « Je prendrais bien un petit café, quand tu auras le temps ». L’entente est bonne entre les trois membres de l’équipage. « J’aimerais inscrire Aldrin au prochain concours de mangeur de porridge  », suggère Collins, alors que la base leur rapporte l’existence d’une telle compétition en Angleterre. « Je mange tout le temps  », concède « Buzz ».

L’excitation monte quand les astronautes découvrent la face cachée de la Lune et perdent la liaison radio avec la base. Ils découvrent des cratères immenses ainsi que des collines. Edwin « Buzz » Aldrin nomme ses dernières des « grosses mères  ». Cette familiarité qui irrite et amuse à la fois Michaël Collins. « Buzz, arrête de les traiter de grosses mères. Donne-leur des noms scientifiques ! (…) Une grosse mère effondrée. On en voit de temps en temps »

Alunissage réussi

Autre moment mis en avant par la Nasa, la préparation, la descente et l’alunissage réussi. Avant de rejoindre la capsule qui doit atterrir sur la Lune, à la radio, la base raconte un conte. « D’après une légende, une jolie Chinoise prénommée Chang-O s’est installée là-bas il y a quatre mille ans. Elle aurait été envoyée sur la Lune après avoir volé la pilule d’immortalité à son mari. Il faudra aussi chercher son compagnon, un grand lapin chinois. Il est facile à repérer, il se tient toujours debout sur ses pattes arrière dans l’ombre d’un arbuste. Le nom du lapin n’est pas précisé ».

Puis Neil Armstrong et Edwin « Buzz » Aldrin se rendent dans le module d’excursion lunaire (le LEM) baptisé Eagle (Aigle, en anglais). Malgré une descente compliquée, ils réussissent à se poser. Le côté pieux de Buzz Aldrin apparaît. Il sort de ses affaires du pain, venant de son église, pour communier. « J’aimerais profiter de l’occasion pour demander à tous ceux qui m’écoutent, où qu’ils soient, de s’arrêter un moment, de penser aux événements de ces dernières heures, et d’en rendre grâce chacun à leur façon », lance-t-il à la radio.

Puis alors que les deux hommes marchent sur la lune, le président des États-Unis Richard Nixon en poste depuis six mois les appels. Puis au moment de repartir, Aldrin explique qu’il a cassé le bouton d’un coupe-circuit, empêchant la mise à feu pour rentrer. « Il faudra bricoler pour repartir  ». Armstrong diffuse du jazz, « Music Out of the Moon », de Les Baxter. « Merci d’avoir éteint, intervient la base. C’était un peu agaçant, Neil. Ou alors ton enregistrement était au ralenti ».

Le 24 juillet, les trois Américains amerrissent dans le Pacifique, près d’Hawaï en bonne santé. Aucun ne repartira dans l’espace, la faute à la Nasa qui a décidé d’orienter ses recherches et ses fonds pour développer les vols habités.

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