Auto Plus Classiques : La Peugeot 505 GTI (1983)

Publié le 7 février 2023 à 11:15
Mis à jour le 7 février 2023 à 11:15
Auto Plus Classiques : La Peugeot 505 GTI (1983)

A l’époque, Volkswagen est le roi des GTI avec sa Golf. Peugeot vient de lancer la 205, mais pas encore sa version sportive. C’est donc la digne 505 qui sera la première Lionne à afficher le sigle magique. Publicité mensongère ?



Un regard sérieux avec de larges optiques qui encadrent une calandre finement striée. Sous le bouclier, labelle qui entend affirmer ses prétentions sportives se pare d’un spoiler tout simplement emprunté à la version Turbo, nettement plus radicale.

PEUGEOT SORT LA 505 GTI

Moteur : 4 cylindres enligne tout alu, injection électronique

Cylindrée : 2 165 cm

Puissance : 130 ch à 5 750 tr/mn

Vitesse maxi : 185 km/h

Production : moins de 50 000 GTI (1983- 1989, sur 1 351 254 exemplaires de 505)

Cote actuelle : autour de 5 200 €

GTI, c’est magique ! Dans le sillage de la Golf sportive, sortie en 1976, toutes les petites tractions avant qui en veulent ont leur version tonique, nantie de ces trois lettres qui font rêver. Même si la terminologie n’est pas entrée dans le dictionnaire, il va de soi que ce sigle ne saurait qualifier que des autos courtes, racées, transfigurées par un moteur plus fort en cylindrée alimenté par injection, et dotées de réglages châssis “ sport ”. Alors, une 505 à la même sauce, ça sonne presque faux… D’autant qu’elle remplace une version injection qui, plus modestement, se nommait STI. Pourtant, Peugeot sert bien le client : sa nouvelle GTI reçoit un moteur plus gros, raffermit ses trains roulants, aiguise ses qualités routières. Son intention : réellement attirer les amateurs de performances. Le tout dans une livrée choc, à base de jantes alu, de spoiler, de becquet empruntés à la virulente Turbo, de sellerie en velours à quatre appuie-tête et d’équipement complet. Sans oublier la boîte à cinq vitesses, apanage de toute “ sportive ” qui se respecte ; les quatre freins à disque pour ralentir énergiquement les 1 235 kilogrammes ; et l’assistance de direction, qui -ô bonheur -ne rend le volant ni flou ni flottant. Pour le coup, le compte y est.



A l’arrière aussi, la GTI se permet un emprunt à la Turbo : son béquet provient directement de la version la plus turbulente de la gamme. De quoi vous appâter…

Aimables performances

Le moteur déjà majoré de presque 10 % en cylindrée hausse ses prétentions. Au menu, 130 ch au lieu de 117. Et un caractère plus se tonifient, Et labelle atteint tout de même 185 km/h, ce qui n’est pas rien dans ces années-là. Pourtant, même si vous cherchez bien, vous ne trouverez pas le moindre atome de sportivité débridée dans cette digne berline. Son moteur s’apprécie davantage dans les bas et moyen régimes qu’au-delà de 4 000 tr/mn, et la souplesse est davantage son fort que la nervosité débridée. Les suspensions, qui privilégient le confort et occasionnent un roulis certain, ne relèvent pas non plus de la conception la plus radicale… Sa seule sauvagerie consiste en un comportement de propulsion assez typé qui, surtout sous la pluie, peut entraîner les roues arrière motrices dans des pirouettes parfois assez éloignées de la trajectoire souhaitée.

505 soigne son monde, avec une très souple sellerie au confort affirmé, dont le bleu électrique (teinte la plus répandue) est éclairé par la généreuse surface vitrée.

Aujourd’hui, la bête est rare dans cette livrée. Très rare. Et… que dire du break GTI qui, lui aussi, a existé, mais seulement à partir de fin 1985 ? Dans l’absolu, les prix ne sont pas très élevés. Mais en dégotter une est en bon état une autre affaire…



Sur ce modèle, fabriqué en 1983, c’est encore la première planche de bord : visuellement un peu chétive, avec son combiné d’instruments presque timide, là où la version restylée en 1985 vous en mettra plein les yeux avec ses grands cadrans et ses dimensions ambitieuses.



Le 4 cylindres conçu avec Renault offre une puissance jamais atteinte précédemment : 130 ch. Pas endiablé pour autant, il reste sage : plus souple que sportif. Ce bloc fabriqué à 4,5 millions d’exemplaires jusqu’en 1996 sera poussé à 140 ch dans sa version 2 litres à 12 soupapes.



Un très grand classicisme, mais aussi une belle harmonie dans les proportions. Aujourd’hui, la silhouette des 505 est perçue comme une réussite. Avec, dans cette livrée GTI, juste ce qu’il faut pour l’encanailler dont l’entourage noir des vitres.

1983, cette année-là

Les montres Swatch débarquent ! Recette simple et un sacré succès : en plastique, avec des dessins modernes, des couleurs vives et des prix sans excès. Moins pimpante, l’initiative d’Alfa Romeo : la berline Arna (photo). C’est une très banale Nissan Pulsar avec des moteurs d’Alfasud. Mal née, sans âme, piètre qualité de fabrication. Echec cuisant : 53000 exemplaires en trois ans et demi.