Voitures électriques : une nouvelle gamme verte très SUV

Et oui : même eux se mettent à l’électrique. Les SUV se placent en pole position des nouveautés.

Mercedes-EQ, EQA 250, Edition 1, digitalweiss.
Mercedes-EQ, EQA 250, Edition 1, digitalweiss.

    Nouveautés

    Mercedes EQA

    Une Mercedes bien équipée au prix d’une généraliste ? C’est possible avec la nouvelle EQA. Reposant sur la base technique du GLA élu voiture de l’année 2021, ce SUV 100% électrique est proposé en version «Limited Edition », réservée à la période de lancement, au tarif de 44900 euros. Résultat : une fois le bonus de 7000 euros déduit, cette Mercedes limitée à 300 exemplaires ne coûte plus que 37900 euros, soit le prix d’un SUV coréen.

    Il ne s’agit pas d’une Mercedes au rabais. Son moteur de 190 chevaux est couplé à une batterie de 66 kWh. Sur une borne rapide, il ne lui faut que 25 minutes pour recharger de 0 à 80%. Elle peut rouler jusqu’à 426 km avec une charge pleine.

    Opel Moka e
    Opel Moka e Opel Automobile GmbH

    Opel Mokka-e

    Bénéficiant de la technologie électrique développée par Peugeot et déjà implantée dans les e-208, e-2008, DS3 Crossback et dernièrement sur la Citroën ë-C4, le SUV compact d’Opel Mokka-e dispose d’une batterie de 50 kW. Elle lui offre une autonomie maximale de 320 km pour une puissance de 136 chevaux. La marque à l’éclair joue la carte du bon rapport équipement/prix. À partir de 36 100 euros.

    Volvo XC40 Recharge P8 AWD 100 % électrique
    Volvo XC40 Recharge P8 AWD 100 % électrique

    Volvo XC40 Recharge

    Le SUV électrique à la sauce suédoise… c’est 408 chevaux, 418 km d’autonomie et une accélération de 0 à 100 km/h en moins de 5 secondes. Très design, il est aussi… très cher, à partir de 56150 euros. Logique : la XC40 est équipée d’un moteur sur chaque essieu. Ceci explique sa puissance et son prix. Une version simplifiée avec un seul moteur devrait toutefois voir le jour. Par le biais du bonus, elle rendra ce SUV plus accessible question tarif.

    MG Marvel R Electric

    Le succès de la petite ZS a donné des ailes à la marque sino-britannique. Elle s’apprête à lancer un SUV qui rivalise en taille (4,70 mètres) avec les constructeurs allemands : le MG Marvel R Elec­tric. Equipé d’un moteur de 285 chevaux adossé à une batterie permettant jusqu’à 400 km d’autonomie, celui-ci devrait débuter sous la barre des 40000 euros.

    Audi Q4 e-Tron

    Après avoir lancé les Volkswagen ID.4 et Skoda Enyaq iV, le groupe VW en décline la version premium avec la Q4 e-Tron. Elle est disponible en deux types de carrosseries : SUV classique et SUV coupé. À chaque fois, le client a le choix entre deux niveaux de batteries, 52 et 77 kWh (330 km et 500 km d’autonomie), et trois niveaux de puissance, 170, 204 ou 299 chevaux.

    Proposé à partir de 42800 euros, ce SUV bénéficie aussi du bonus gouvernemental maximal, ce qui fait tomber son prix à 35 800 euros.

    Aiways U5

    Inconnue il y a encore trois mois, cette marque chinoise tente de se faire un nom en Europe. Son principe : aucune concession, mais uniquement de la vente en ligne. Pour le service après-vente et l’entretien de ce SUV de 4,7 mètres, le client doit aller dans le réseau Feu Vert.

    Le modèle est joli, bien équipé et accessible en prix, à partir de 39300 euros. Son moteur, d’une puissance de 204 chevaux, offre un agrément de conduite certain pour une autonomie officielle de 400 km.

    Restent quelques réserves : des matériaux de piètre qualité et, plus inquiétant, seulement trois étoiles aux crash-tests EuroNCAP.

    Tesla Y
    Tesla Y

    Tesla Y

    Star des électrique depuis presque dix ans, Tesla lance un nouveau SUV de 4,8 mètres, d’abord disponible en cinq places puis en sept. Prix de départ : 63000 euros. Sa première particularité : une grande autonomie. Le minimum promis par le constructeur s’élève à 500 km avec une seule charge. Seconde originalité : il s’agira de la première Tesla de grande série à être fabriquée en Europe, dans la banlieue de Berlin (Allemagne).

    Hyundai Ioniq 5

    Après une première salve d’électriques (la berline Ioniq et le SUV Kona), le constructeur coréen lance sa seconde génération avec un crossover de plus de 300 chevaux : Ioniq 5. Ses moteurs, placés sur l’essieu avant (95 chevaux) et arrière (208 chevaux), sont alimentés en électricité par un pack de batteries lithium-ion 73 kWh sous le plancher. À haute capacité, elles peuvent être rechargées jusqu’à 80% en seulement 18 minutes, contre une trentaine généralement. Une première série suréquipée «Project 45» sera commercialisée à la rentrée pour 55900 euros. Elle ouvrira sur une gamme plus vaste et plus accessible ensuite.

    Kia EV6

    L’autre marque coréenne parie quant à elle sur la catégorie bolide. À son programme en 2021 trois puissances pour des motorisations de 230 à 585 chevaux. Objectif : offrir des performances d’hyper-sportives pour des voitures électriques dotées de batteries de 77 kWh.

    La version GT annonce un 0 à 100 km/h en seulement 3,5 secondes et une vitesse maxi de 260 km/h. Avec un modèle commercialisé dès octobre à des tarifs entre 47990 et 60000 euros, Kia s’éloigne de plus en plus de son image de constructeur populaire.

    BMW iX

    Luxueuse, sportive et bavaroise… C’est ainsi que se résume la nouvelle BMW 100% électrique : la iX. Ce grand SUV annonce des performances sans équivalent avec deux versions : xDrive40 -300 chevaux avec 400 km d’autonomie- et xDrive50 -500 chevaux et 600 km d’autonomie-.

    De 0 à 100 km/h en moins de 5 ou 6 secondes pour un engin d’environ 2,5 tonnes, belle perf. Rapide également à la recharge, la iX pourra récupérer l’équivalent de 120 km d’autonomie en moins de 10 minutes.

    Si le prix annoncé écarte pas mal de monde (86250 euros pour la xDrive40 et 103 500 euros en ce qui concerne la xDrive50), il faut savoir que les technologies de ces modèles ruissellent ensuite vers des versions plus accessibles.

    C’est pour bientôt

    Renault Kangoo E-Tech

    À peine Renault a-t-il lancé les versions familiales et utilitaires de sa célèbre Kangoo que le constructeur annonce une 100% électrique. Baptisée E-Tech, elle offre 102 chevaux, une autonomie de 265 km en utilisation mixte et de 300 km en ville avec les batteries chargées à plein. Son prix de départ serait de l’ordre de 35000 euros hors bonus.

    Toyota BZ4X

    Après avoir révolutionné l’industrie automobile il y a vingt ans avec la technologie hybride, Toyota annonce son arrivée sur le marché des véhicules électriques. Au printemps 2022, le Japonais lancera son premier SUV. Il ouvrira la voie à six autres automobiles totalement électriques prévues jusqu’en 2025. Leur point commun : une appellation «BZ», pour «Beyond Zero». Si rien ne transpire encore sur les performances, il faut s’attendre à des automobiles dotées, à minima, de 400 km d’autonomie. Pour l’instant, les prix ne sont pas connus.

    Renault 5 électrique

    Surfant sur la nostalgie et la mode des youngtimer, les véhicules des années 80 qui deviennent collectors, Renault propose pour 2023 le lancement d’une nouvelle R5 100% électrique.

    Clairement typée sport (dans le goût des ancienne GT Turbo et Alpine), la voiture pourrait être équipée du même moteur de 135 chevaux que la ZOE, ainsi que de son pack de batteries de moins 50 kW pour une autonomie de 400 km. Niveau prix, la R5 devrait débuter aux alentours des 35 000 euros.

    Dossier spécial mobilité électrique

    Batteries : attention au froid

    Les voitures électriques multiplient les offrent de pack de batteries. Logique : plus celle-ci est puissante, plus elle permet d’aller loin. Mais les écarts de prix sont significatifs. Et une autonomie de 400 ou 500 kilomètres n’est pas forcément indispensable pour quelqu’un qui ne roule que 30 km par jour et part en vacances à 250 km de chez lui. En fait, il faut déterminer son besoin de batteries en fonction de son usage et de son lieu d’habitation. Ainsi, un gros rouleur du quotidien (150-200 km) qui habiterait Nantes, Bordeaux ou Rouen aura intérêt de prendre une voiture avec une batterie à forte autonomie. Mais un rouleur moyen (50-100 km par jour) qui habiterait Strasbourg ou Besançon aussi. En effet, les batteries sont particulièrement sensibles aux variations de températures. Leur autonomie est indiquée dans des conditions météorologiques optimales, entre 18 et 22 degrés. Si elles supportent plutôt mieux les chaleurs estivales, les batteries lithium-ion perdent rapidement leur efficacité à mesure que la température diminue. Ainsi, les frimas d’un hiver mosellan peuvent vite faire chuter de 35 à 40% l’autonomie de la batterie.