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Rétro 39<br />
N°51 décembre 2009<br />
Les Vœux du Président<br />
Avec ce numéro un<br />
supplément spécial<br />
Dole-Tataouine<br />
Nous voudrions vous souhaiter, au nom du Conseil d’Administration, tous nos meilleurs<br />
vœux pour la nouvelle année et en particulier une bonne santé. Que 2010 soit pour vous, et<br />
vos proches, une année pendant laquelle vous aurez la possibilité d’assouvir vos désirs les<br />
plus chers, et naturellement votre passion pour vos véhicules anciens.<br />
Notre but est de vous proposer, grâce aux nombreux organisateurs du club, des<br />
organisations ou animations très variées qui permettront à chacun de participer.<br />
Une association qui ne va pas de l’avant, ou qui n’a pas de projets innovants, est une<br />
association qui régresse. C’est pour cette raison que votre club, depuis plusieurs années, a<br />
inscrit au calendrier des manifestations totalement nouvelles comme par exemple :<br />
Mobil’rétro 2008 et tout récemment Dole-Tataouine, tout cela sans supprimer celles qui<br />
sont organisées habituellement.<br />
Nous avons déjà dans les cartons des projets pour les prochaines années et nous ne<br />
manquerons pas de vous en faire part, le moment venu.<br />
Bonne année 2010, et meilleurs vœux de santé, bonheur et prospérité !<br />
Jean Pierre Aulon<br />
1
12 ème Route du Jura<br />
25 au 27 septembre 2009<br />
Le Trophée du Grand Est avait été un peu malmené<br />
l’an dernier par des difficultés administratives qui<br />
avaient conduit à une amputation du programme de la<br />
fin de saison et notamment du Marathon<br />
(enchaînement de 3 épreuves) que tout le monde<br />
attendait avec curiosité et impatience. Il a donc été<br />
décidé de grouper les deux saisons 2008 et 2009 pour<br />
l’attribution du Trophée.<br />
Les Routes du Jura, fidèles au poste depuis douze<br />
ans (et même davantage avec « la Coupe du Jura »)<br />
ont seulement migré de juin à septembre. Mais<br />
comme les organisateurs Olivier Sussot et Patrick<br />
Darley sont chanceux, le grand soleil a encore été de<br />
la partie, comme chaque année, pour accueillir les 50<br />
équipages inscrits. Difficile en effet d’en accepter<br />
davantage en raison de la pauvreté hôtelière du<br />
département dont il convient de ne plus sortir pour ne<br />
pas se heurter aux chinoiseries préfectorales<br />
limitrophes.<br />
La grande majorité des protagonistes du Trophée<br />
mais aussi les habitués de l’épreuve ont répondu<br />
présent, et dans les deux catégories car l’issue du<br />
classement promet d’être incertaine et il ne reste que<br />
deux épreuves. Trois étapes de 150 km environ sont<br />
prévues. Variées avec du plat le samedi matin dans<br />
« le bas », la montée des « plateaux » l’après-midi<br />
pour dormir dans « le haut », tout près de la frontière<br />
suisse. Et enfin retour par les célèbres forêts<br />
jurassiennes le dimanche matin.<br />
Les organisateurs ont prévenu : il vaut mieux aller<br />
doucement mais ne pas se tromper de route. Il y a de<br />
la cartographie (Olivier Sussot adore ça !) et la règle a<br />
été bien expliquée : seules comptent les routes qui<br />
sont sur la carte. Malheur aux distraits qui ne suivront<br />
pas cette recommandation !... Les cartes ne sont pas<br />
obligatoirement de toute première jeunesse mais les<br />
routes sont bien là. Certains évoquent même la<br />
possibilité que certaines routes aient été effacées !...<br />
Les plus perspicaces ne se laissent pas surprendre.<br />
Les distraits, pour la plupart beaux joueurs, avouent<br />
s’être bien fait avoir ! Il y a bien sûr du fléché métré et<br />
non métré, du fléché allemand, des cases inversées,<br />
des flèches sans point. Bref, rien que du très classique<br />
mais parfaitement ficelé. Pas de quoi crier au loup,<br />
sauf qu’au moment des comptes l’addition des CP<br />
manquants est parfois très lourde.<br />
Par exemple, moins de 30 km après le départ donné<br />
sur le port de Dole, le premier piège de la première<br />
carte fait déjà des dégâts : les contrôleurs ne voient<br />
passer que 3 voitures en régularité !... A la pause<br />
casse-croûte du samedi matin à Sellières, aucun<br />
équipage en navigation n’a pris tous les CP et on roule<br />
depuis moins de 2 heures. Au déjeuner à Arbois,<br />
charmante capitale du vignoble jurassien, les<br />
discussions vont bon train mais personne n’est au<br />
courant de ses bévues. Ce n’est que le soir, là-haut<br />
dans la montagne à l’arrivée à la station de Prémanon,<br />
que les esprits commencent à cogiter car les<br />
organisateurs ont la bonne idée d’afficher les<br />
corrections des cartes du jour et par conséquent les<br />
nombreux CP manquants. Eh bien malgré cette mise<br />
en garde on ne peut plus explicite, les fautes<br />
d’inattention continueront de plus belle le dimanche<br />
matin, jusqu’au retour à Dole, bouleversant<br />
complètement la hiérarchie en navigation.<br />
Il est toujours délicat de faire suffisamment dur pour<br />
éviter les ex-aequo mais pas trop pour ne pas rebuter<br />
les moins aguerris. Sans doute la cartographie est-elle<br />
un peu raide pour les « navigation » encore qu’elle<br />
n’est pas difficile à tracer et que de toutes façons avec<br />
une carte on ne peut pas se perdre. Ce qui n’est pas<br />
le cas avec une inversion de case ou un fléché<br />
allemand qui peuvent vous envoyer très loin.<br />
2
A ce petit jeu, en régularité la tête s’est vite constituée.<br />
Lambert père et fils (BMW) assez nettement devant<br />
Dedry-Panier (Renault), Simonis-Damseaux (Ford),<br />
Thirion-Thirion (Alfa) et Limone-Demandière (Mitsu).<br />
En navigation, la bagarre aura été beaucoup plus<br />
indécise. Les dames ont été à l’honneur pendant les<br />
deux premières étapes : Cécile Péry (Healey) et les<br />
sœurs Melle (Triumph). Mais elles commettront à peu<br />
près la même boulette le dimanche matin, laissant<br />
remonter du diable vauvert les très réguliers<br />
Maurand-Ehanno (Porsche), Taglang-Lichtenauer<br />
(MG), Vanoverbeke-Kern (Lancia) et même Verchère-<br />
Rick (Healey) qui n’y croyaient plus.<br />
Le Trophée du Grand-Est va tirer sa révérence fin<br />
octobre avec le dernier <strong>Vignes</strong>-<strong>Houblon</strong> de Robert<br />
Schneck qui ne souhaite pas continuer en 2010.<br />
Mais « La Virée des Cols Vosgiens » de Daniel Melle<br />
et « Les Routes du Jura » d’Olivier Sussot seront bien<br />
là l’an prochain, intégrées au Trophée Historique des<br />
Régions de France. Le succès de l’épreuve<br />
alsacienne ne se dément pas d’année en année. La<br />
rigueur et l’inventivité de l’équipe jurassienne ont très<br />
agréablement surpris cette année. Il ne reste plus qu’à<br />
confirmer aux 13èmes Routes du Jura déjà<br />
annoncées les 4 et 5 septembre 2010.<br />
Classement Régularité<br />
1. Lambert-Lambert (BMW 2002)<br />
2. Dedry-Panier (R5 LS)<br />
3. Simonis-Damseaux (Ford Escort)<br />
Classement Navigation<br />
Patrick Darley<br />
(pour Rétro Course)<br />
1. Maurand-Ehanno (Porsche 914-6)<br />
2. Taglang-Lichtenauer (MG-B)<br />
3. Vanoverbeke-Kern (Lancia Fulvia)<br />
���<br />
13 ème Jurassic Tour<br />
4 octobre 2009<br />
3
Cette année encore, le rallye réservé aux véhicules<br />
d’avant-guerre prenait le départ sur le port de Dole,<br />
face au splendide panorama du canal du Rhône au<br />
Rhin avec la collégiale en arrière-plan, collégiale à<br />
l’honneur cette année 2009 puisqu’elle fêtait son 500 e<br />
anniversaire et qu’elle a pour cette occasion subi une<br />
restauration intérieure complète, qui lui a redonné une<br />
clarté et une magnificence qu’on ne lui connaissait<br />
plus depuis bien des lustres.<br />
De bien belles voitures encore pour cette 13 e édition<br />
qui, petit à petit, garnissaient le parking de l’avenue de<br />
Lahr tandis que leurs propriétaires allaient se<br />
réchauffer et se sustenter devant le café et les<br />
croissants, offerts par le club et ses bénévoles, et qui<br />
étaient les bienvenus dans la fraîcheur matinale.<br />
Quelques équipages avaient revêtu des habits en<br />
rapport avec l’âge de leur véhicule.<br />
Des automobiles nées après la guerre s’étaient<br />
mêlées aux plus âgées. Il est vrai que, d’année en<br />
année, les véhicules les plus anciens ne sont plus<br />
légion sur nos routes et dans nos sorties. Est-ce là la<br />
raison ou bien étaient-elles venues pour venir en aide<br />
aux plus vieilles et ainsi pallier aux défaillances du<br />
camion d’assistance de Joël ? Mais les deux motos<br />
de Luc et Pierre, même si elles sont nées après la<br />
guerre, étaient les bienvenues et on peut féliciter leurs<br />
pilotes qui ont dû, malgré le beau temps de toute la<br />
journée, affronter la fraîcheur automnale du matin et<br />
du soir, en particulier dans la forêt de Chaux.<br />
Il y a eu aussi quelques prêts de voitures : Jean-<br />
Pierre, notre président, avait emprunté la Simca 6 de<br />
Christine et Denis car il a cassé le moteur de sa Simca<br />
Sport rouge. Heureusement qu’il ne comptait pas<br />
partir avec en Tunisie pour le raid Dole –Tataouine !<br />
Son frère Christian avait, quant à lui, confié sa propre<br />
Simca Sport blanche aux bons soins de l’équipage<br />
Dubourg. Heureusement, ils ont fini le rallye sans<br />
casse, sinon ils n’auraient sans doute pas récupéré<br />
leur caution… Le couple Aulon avait lui-même pris sa<br />
Morgan, c’était sans doute Belle qui préférait se<br />
pavaner dans une « belle » anglaise… A propos<br />
d’Anglais, le rallye devient international, puisque nous<br />
avions un équipage originaire de la « perfide<br />
Albion »… Pas de problème, ils ont de l’humour !<br />
Christine et Denis avaient pris la Hotchkiss, sans<br />
doute moins facile à manœuvrer que la Simca 6 dans<br />
les petites rues étroites de Port-Lesney.<br />
La tête du cortège était emmenée par notre Fifi, un<br />
des organisateurs de la sortie, toujours accompagné,<br />
fidèle au poste, par son papa, copilote efficace et pas<br />
frileux… La Peugeot 202 de Jean-Marie Coulon<br />
arborait sur sa galerie un splendide lion couché en<br />
peluche, hommage à la firme franc-comtoise.<br />
Les voitures s’ébranlaient bientôt les unes après les<br />
autres, après un court briefing de Fifi, en direction de<br />
la forêt de Chaux. Nous faisons bientôt un demi-tour<br />
hasardeux au bout du port car nous venons de nous<br />
apercevoir que nous n’avons pas de livret de route<br />
dans notre sac à malice. L’oubli est vite réparé mais<br />
nous nous retrouvons en queue de convoi. N’était-ce<br />
pas toi, Michel, qui était chargé de ce boulot ?...<br />
Fifi avait organisé un petit jeu qui consistait à<br />
reconnaître des villages ou des bâtiments le long du<br />
parcours, à l’aide de photos, dans le but de nous<br />
inciter à regarder plus attentivement le patrimoine si<br />
riche de nos campagnes. Nous avons un peu cafouillé<br />
au départ avec ce livre de route, si bien que nous<br />
avons eu du mal à nous y reconnaître dans les<br />
différentes colonnes qui jalonnent la route forestière<br />
du Grand Contour. Ces colonnes servaient en effet de<br />
poteaux indicateurs, et on peut lire sur chacune<br />
d’entre-elles, soit l’orientation des points cardinaux Est<br />
et Ouest, soit le nom du village que l’on trouvera à<br />
l’extrémité de la route forestière. Nous arrivons bientôt<br />
4
à Etrepigney où un arrêt est prévu pour visiter le<br />
musée de la poterie.<br />
Le village était en effet un des grands centres<br />
artisanaux de la poterie comtoise au XIX e siècle. Les<br />
potiers représentaient à cette époque le quart de la<br />
population. Cette activité s’appuyait sur l’existence de<br />
carrières d’argile et la proximité de la forêt pour<br />
l’approvisionnement en bois nécessaire à la cuisson.<br />
Les poteries cuites étaient vernissées au sulfure de<br />
plomb auquel on ajoutait des colorants. Ces poteries<br />
renommées faisaient l’objet d’un commerce actif<br />
jusque dans le Midi de la France.<br />
Le musée, installé dans un lavoir, retrace l’histoire<br />
géologique, forestière et artisanale de la forêt de<br />
Chaux à travers la vie et l’œuvre de Joseph Martin, né<br />
au village en 1774. Son engagement au 8 e régiment<br />
d’artillerie à cheval, rattaché à l’armée d’Italie, va<br />
marquer son existence, puisqu’au cours de ses<br />
pérégrinations à travers l’Europe, il va regarder et<br />
copier le savoir-faire des autres potiers et apportera à<br />
la production culinaire traditionnelle d’Etrepigney une<br />
note artistique. Le musée présente une série de<br />
pièces exceptionnelles provenant d’achats ou de<br />
dons, fontaine à eau, casseroles, écuelles, pots à eau<br />
ou coquelles, chapeau de cheminée... Une visite bien<br />
intéressante pour nous mettre en appétit. Après le<br />
contenant, le contenu ! Mais auparavant, nous devons<br />
rejoindre Port-Lesney en passant par Arc et Senans et<br />
de sympathiques petites routes longeant la Loue.<br />
Surprise aux alentours de Plumont : je ralentis à un<br />
carrefour car un VTT arrive sur ma droite, et avec les<br />
freins à câbles de la 202, il vaut mieux anticiper. En<br />
passant, je reconnais le cycliste qui fait sa promenade<br />
matinale : il s’agit du chanteur dolois Hubert Félix<br />
Thiéfaine qui habite dans les environs.<br />
Nouvel arrêt à Port-Lesney,<br />
le fief du célèbre Edgar Faure, qui en fut le maire de<br />
nombreuses années, où la municipalité nous convie à<br />
un apéritif, un crémant produit par un viticulteur du<br />
pays. La dernière étape de la matinée nous emmène<br />
jusqu’à Montfort où nous sera servi un repas<br />
gastronomique au « Restaurant du Val », histoire de<br />
reprendre des forces pour les aventures de l’aprèsmidi.<br />
La plaque souvenir du rallye est remise aux<br />
sympathiques propriétaires du restaurant, comme elle<br />
avait été remise un peu plus tôt au maire de Port-<br />
Lesney, pour les remercier de leur accueil chaleureux.<br />
Après ce repas bien revigorant, nous voilà repartis en<br />
direction de Courtefontaine. Courtefontaine possède<br />
une des plus magnifiques églises romanes du Jura,<br />
datant du XII e siècle. L’ancien prieuré a été racheté en<br />
1978, en piteux état, par Bernard Aubertin, facteur<br />
d’orgues, pour y installer ses ateliers que nous allons<br />
visiter.<br />
Les travaux de restauration ont été entrepris depuis<br />
cette date et sont toujours en cours. Les dimensions<br />
des bâtiments et des pièces correspondent bien à<br />
5
l’espace nécessaire pour la fabrication des orgues.<br />
Nous sommes accueillis par le maître des lieux qui<br />
nous fait un bref historique du prieuré avant de nous<br />
faire entrer pour la visite des locaux et des différents<br />
ateliers. Le facteur d’orgues rassemble en effet plus<br />
d’une dizaine de métiers différents, l’ébénisterie pour<br />
la construction et la décoration des orgues faits en<br />
bois massif et proportionnées aux dimensions des<br />
églises, le travail des métaux pour les tuyaux faits en<br />
étain et en plomb martelé et soudé, la musique pour<br />
l’accord et l’harmonisation, que Bernard Aubertin<br />
effectue lui-même. L’entreprise emploie en moyenne<br />
douze personnes, ébénistes, tuyautiers, facteurs<br />
d’orgues. Le père de Fifi, toujours taquin, me souffle<br />
dans le tuyau de l’oreille que monsieur Aubertin va<br />
peut-être nous donner des tuyaux…pour le prix de<br />
l’Arc de Triomphe qui a lieu aujourd’hui… Nous<br />
visitons tour à tour chaque atelier, en écoutant les<br />
commentaires et explications passionnants d’un<br />
véritable passionné. Nous pouvons admirer deux<br />
orgues en cours de construction : un pour l’église de<br />
Clairvaux les Lacs<br />
et un autre immense pour le Danemark.<br />
Les orgues Aubertin sont en effet présents en France,<br />
mais surtout à l’étranger, Allemagne, Japon, Portugal,<br />
Ecosse et Bernard Aubertin a reçu de nombreuses<br />
distinctions pour son art.<br />
La remise des prix se fait devant l’église romane, au<br />
soleil. L’équipage Baron Bongain remporte la première<br />
place. La deuxième revient à l’équipage Bussone<br />
tandis que nous héritons de la troisième place. Les<br />
colonnes nous ont été fatidiques, heureusement, elles<br />
ne nous sont pas tombées sur la tête…<br />
Coupes et crus du Jura récompensent les équipages<br />
victorieux. Un sympathique pot d’au revoir clôture<br />
cette journée placée sous le signe du beau temps et<br />
de la convivialité. Le retour se fait par les petites<br />
routes tranquilles longeant le Doubs jusqu’à Dole où<br />
un dernier au revoir précède le retour de chacun vers<br />
son domicile. Il ne reste plus qu’à remercier les<br />
organisateurs de cette belle journée, tous ceux qui ont<br />
œuvré pour sa réussite, en particulier Philippe Grenot<br />
et sa bonne humeur, Marie-France et Michel Guyod<br />
qui ont fléché le parcours de manière remarquable,<br />
mais aussi toutes nos vieilles mécaniques qui ont bien<br />
voulu nous promener toute la journée sans faire de<br />
caprices. On pense déjà à l’année prochaine pour<br />
nous retrouver pour de nouvelles aventures au volant<br />
de nos ancêtres mais il y aura auparavant beaucoup<br />
d’autres manifestations où nous aurons le plaisir de<br />
nous retrouver autour de notre passion commune.<br />
Merci Daniel<br />
���<br />
Gérard Chappez<br />
Tour de Tunisie<br />
Dole Tataouine Dole<br />
10 au 24 octobre 2009<br />
Tout d’abord, ce petit mot pour adresser un très grand<br />
merci à Daniel Ehanno, qui nous a organisé avec une<br />
6
grande maîtrise et précision, ce beau périple en<br />
Tunisie ! Je lui adresse ces quelques lignes à titre<br />
personnel tout particulier, car ce voyage m’a permis<br />
de retrouver les lieux de mon enfance : Tunis ou je<br />
suis né, Hammamet où mes parents venaient souvent<br />
puisque nous n’habitions pas loin pendant un moment,<br />
à Sousse. Et surtout Aïn Draham, où nous sommes<br />
restés 3 ans et la belle plage de Tabarka où nous<br />
venions passer certain week-end. Puis Bizerte, où<br />
avec le bateau qui nous ramenait en France, nous<br />
avons du nous abriter dans la baie à cause d’une<br />
tempête terrible (curieuse coïncidence !).<br />
Beaucoup de ces souvenirs sont encore dans un coin<br />
de ma mémoire ; un grand nombre est immortalisé sur<br />
de belles photos en noir et blanc et il me reste les<br />
récits de mes parents.<br />
Et que dire de ce beau désert de sable avec ces<br />
dunes somptueuses qui nous incitent au silence et à<br />
l’admiration ! Plus tard j’ai en effet passé 10 ans en<br />
plein désert du Sud Algérien au milieu de dunes et<br />
oasis ….mais ça c’est une autre histoire et peut être<br />
un jour Daniel … ???<br />
Bravo et merci encore pour ta gentillesse et ton savoir<br />
faire.<br />
Anecdotes d’un équipage<br />
Bakchich ? eh oui ça marche<br />
Patrick Baron<br />
Sortie du bateau à Tunis, change d’argent puis<br />
douane.Tout à coup, avec Fifi, on se fait interpeller par<br />
un gars en bleu de travail « eh chef, tu veux passer<br />
plus vite ? » Avec mon coéquipier on se regarde et le<br />
gars insiste ; puis il ne nous quitte plus .Ok tu veux<br />
quoi ? « Donne cadeau et tu passes tout de suite, pas<br />
contrôle ! ». Eh ben on tente et comme on est armés<br />
en casquettes et stylos offerts par mon banquier, on<br />
lui en propose et de suite il appelle un de ses potes en<br />
uniforme qui nous colle des tampons sur les papiers et<br />
passeports, sans oublier non plus de réclamer sa<br />
casquette, puis nous dit « Allez c’est bon vous pouvez<br />
passer » Sitôt dit sitôt fait, et en rien de temps on se<br />
retrouve en dehors du port où on retrouve Daniel ; on<br />
est les premiers : les casquettes c’est le bon plan !<br />
On a perdu la casquette à Fifi<br />
Un soir à l’hôtel, installation du campement, mise en<br />
place des lits sous la tente non sans mal ; y a du<br />
bazar partout ; on y verra plus clair demain. Pour<br />
l’instant on va manger, non sans oublier d’amener le<br />
cubi de rouge, que le serveur remarquera très vite, et<br />
après m’avoir demandé si il pouvait en avoir un peu, il<br />
ira prestement chercher une bouteille et un entonnoir ;<br />
le plein sera fait discrètement et la bouteille disparaîtra<br />
aussi vite sous la veste du dit serveur ; ils ne boivent<br />
pas d’alcool oui …mais lequel ? Puis dodo car demain<br />
on a de la route. Lever bonne heure, petit déj et<br />
départ ; paysages somptueux et il fait très chaud ; Fifi<br />
a besoin de son couvre chef préféré, une belle<br />
casquette beige ornée d’un nounours ; eh oui quand<br />
on aime ! Mais l’objet est introuvable et l’auto<br />
retournée, mieux que par le douanier ! Rien nulle part,<br />
et on frise l’incident diplomatique, car le soleil tape ;<br />
mais, eurêka, qu’y a t’il dans le coffre ? Un stock de<br />
casquettes rouge ! Oui, bof, ça fera l’affaire ; mais<br />
j’aimais bien la mienne, dira mon Fifi ! La journée se<br />
passe ; le soir en rentrant refouillage des sacs, de la<br />
tente, de l’auto ….rien ! tant pis ça fera le bonheur<br />
d’un gamin du coin. Bonne nuit Fifi et pries St<br />
Antoine ! Le lendemain matin, toujours de bonne<br />
heure, lever et avant tout, pliage des affaires et<br />
rangement de la tente. Eh là, surprise, qui montre son<br />
nez ? La casquette à Fifi qui voulait sûrement rester à<br />
labri pendant 2 jours, cachée sous le lit de son maître !<br />
Soulagement et sourire énorme, d’une oreille à l’autre,<br />
du propriétaire. Ouf, on respire. J’ai rarement vu<br />
quelqu’un aussi content ! Le voyage peut continuer et<br />
l’objet sera mis en lieu sûr et toujours visible !<br />
Un éléphant ça trompe, un dromadaire ? ça<br />
glisse !<br />
Comme tout visiteur saharien qui se respecte, la<br />
ballade à dos de dromadaire est incontournable. Vers<br />
16h30, nos montures arrivent, et nous sont attribuées ;<br />
j’hérite d’une splendide bête blanche jeune,<br />
vigoureuse et un peu hargneuse dès le début : son<br />
maître a du s’y reprendre à plusieurs fois pour qu’elle<br />
accepte un passager sur son dos ; on y arrivera, non<br />
sans quelques grognements et revendications de<br />
l’animal. Et nous voici partis sur nos vaisseaux ; tout<br />
se passe bien, le paysage est superbe et il ne faut pas<br />
manquer de filmer et photographier, ce que je fais<br />
sans problème, après avoir lâché les 2 poignées de<br />
maintien en bois, fixées sur le dos de la bête ; prises<br />
de vues ici et là, silhouettes sur les dunes etc. Au bout<br />
d’un moment, petite halte dans le sable pour admirer<br />
le paysage et le soleil qui descend ! Puis ordre est<br />
donné de réembarquer ; aucun souci, on sait faire !<br />
C’est reparti, et là aussi il faut immortaliser les lieux ;<br />
de nouveau je lâche les poignées et me saisis de mon<br />
appareil mais là, grosse erreur : je n’avais pas fais<br />
attention que ma bestiole voulait absolument coller<br />
aux fesses de son copain de devant ; petite descente<br />
de dune, pas de soucis on est penché sur le devant de<br />
la monture, mais plus loin ………il faut remonter la<br />
dune ? Et là pas le temps de réagir ni de faire quoique<br />
ce soit ; je ne maîtrise plus rien, la bête court après<br />
son pote pour attaquer la grimpette et moi je me sens<br />
aspiré vers l’arrière inexorablement et très<br />
rapidement : le dos de l’animal est quand même bien<br />
en pente, et je me suis cru sur un toboggan ; pas le<br />
temps de choper la queue ou autre attache et splatch,<br />
me voilà allongé sur le dos dans le sable, non sans<br />
avoir fait peur à tous les copains tant le bruit de la<br />
chute fut violent. Pas de mal, rien de cassé, et dans<br />
ces moments on ne met pas longtemps à se relever.<br />
Le maître chamelier arrive aussitôt, se renseignant de<br />
mon état : tout va bien, chef, on remonte et on repart ;<br />
mais je pense que ce dromadaire n’aimait pas les<br />
passagers car il a fallu un moment pour le faire se<br />
baisser ! Mais je peux vous dire que jusqu'à l ‘arrivée,<br />
plus question de lâcher mes poignées ! Au<br />
débarquement, le dompteur m’a quand même dit « Tu<br />
sais, celui là encore jeune et pas fini dressi ». Merci<br />
7
mon gars, ça c’est fait !!! Et dire que personne n’a eu<br />
le réflexe de prendre une photo ! Il faut dire que ça a<br />
été très vite et que le bruit a surpris tout le monde !<br />
Mais quel souvenir !!!!<br />
Cueillir des dates : métier à risques !<br />
A Tozeur, nous avions prévu une ballade en calèche<br />
pour visiter la splendide palmeraie. A 9h30 les<br />
charrettes sont là et par groupe de 4 on embarque.<br />
Notre conducteur est un gars super et en plus son<br />
cheval s’appelle Maurice ! Extraordinaire non ? Les<br />
commentaires fusent et on sent qu’il a cœur à tout<br />
nous expliquer, avec des « madame mousieur, écoute<br />
moi bien, je vais te dire » au début de toutes les<br />
phrases ! Puis en passant devant un palmier où un<br />
gars était en train de cueillir, notre guide s’est mis à<br />
nous dire que c’était très dangereux et que 15 jours<br />
auparavant, son cousin était mort en tombant d’un<br />
palmier. Le récit fut extraordinaire, et en quelques<br />
lignes je vais essayer de vous le narrer. « Ecoute moi<br />
bien, madame, mousieur : li cousin l’y monti dans<br />
palmier pour ramasser dates, et la, lui glissi et li tombi<br />
par terre ; la tête y fi boum, sur le sol et lui fouti tout<br />
suite ; on a appeli toubib y l’abulance, y quand il arrivi,<br />
toubib regarde la tête de lui et y dit il y fouti ; fouti,<br />
fouti !<br />
La tête il a fy comme la pastèque, la iclati et cousin<br />
fouti, mort. Ah oui, madame, mousieur tu sais, très<br />
dangereux ».<br />
Autant vous dire que nous étions morts de rire, alors<br />
que cette histoire était quand même terrible. Mais sa<br />
façon de raconter les choses nous stupéfiait et sa<br />
décontraction dans ce drame était étonnante. On lui a<br />
quand même dit « Mais c’est du sable sur le sol ? » et<br />
lui de répondre « non, chez le cousin c’itait carrelage<br />
dans la cour y la tête sur carrelage, s’y pas bon ».<br />
Tout cela ne l’a pas empêché de continuer à tout nous<br />
raconter, sur les fruits, les arbres, l’arrosage et…Je<br />
peux vous assurer qu’il connaissait son affaire. Eh<br />
puis, même si pour nous un tel récit est tragique, pour<br />
eux, c’est Dieu qui le veut ainsi ! Quelle philosophie !<br />
Voilà, quelques petites histoires vécues, pour vous<br />
faire vivre certains moments extraordinaires de notre<br />
aventure.<br />
Patrick Baron et Philippe Grenot (BMW 2002 Touring<br />
jaune)<br />
���<br />
9 ème <strong>Ronde</strong> <strong>Vignes</strong> - <strong>Houblon</strong><br />
23 – 24 – 25 octobre 2009<br />
Cela fait plusieurs années qu’il nous le promet, mais il<br />
semble bien, hélas !, que celle-ci soit la bonne (ou<br />
plutôt la mauvaise !) : Robert Schneck, agitateur<br />
inspiré du milieu sportif automobile depuis 40 ans,<br />
nous offre son dernier <strong>Vignes</strong>-<strong>Houblon</strong> et, par là<br />
même, rend son tablier pour toute organisation de<br />
quelque ordre qu’elle soit.<br />
Certes nous le reverrons sans aucun doute au volant<br />
de sa Volvo 123GT ou dans un baquet de droite lors<br />
de rallyes de régularité qu’il aime tant et qu’il a tant<br />
contribué à faire rayonner. Mais il a beaucoup souffert<br />
avec les administrations, les fédérations, les chaussetrappes<br />
de tous ordres, et il a envie de souffler. Force<br />
est donc de respecter son choix même s’il est<br />
douloureux pour ses nombreux amis ayant répondu<br />
présent à cette ultime épreuve du Trophée du Grand-<br />
Est, challenge qu’il a également mis sur pied avec ses<br />
collègues alsaciens, jurassiens et vosgiens et dont<br />
l’idée a, semble-t-il, fait son chemin dans les cinq<br />
autres coins de l’Hexagone.<br />
Mais foin des larmes qui viendront en leur temps,<br />
Robert, qui en a encore bavé avec les administrations<br />
alsaciennes, a convié son petit monde à un rallye<br />
plutôt lorrain, pour ne pas dire mosellan, recentré cette<br />
année sur les « Vosges du Nord », région injustement<br />
méconnue et qui révèlera de bien belles surprises. On<br />
devrait dire à deux rallyes puisqu’il a prévu dès le<br />
vendredi après-midi un prologue inédit, hors<br />
classement, gratuit, baptisé « Circuit des Maîtres des<br />
Forges » car tracé au cœur du pays du même nom et<br />
dans lequel il a mis toute sa science, pour ne pas dire<br />
toute sa malice. Il a averti que les pièges seraient<br />
nombreux et ardus, surtout en Régularité, et donc tout<br />
le monde craint le pire, affichant au départ un sourire<br />
sincère mais un peu crispé. Le départ de ce prologue<br />
est donné depuis le château de Reichschoffen (ce qui<br />
est très exceptionnellement autorisé !) où a été<br />
conçue, personne ne le sait, la première Bugatti<br />
(Molsheim, ce sera pour plus tard). Une boucle d’une<br />
centaine de kilomètres truffée de tout ce que Robert a<br />
inventé au cours des huit <strong>Vignes</strong>-<strong>Houblon</strong> précédents.<br />
Tous les ténors du Trophée sont au départ, sauf<br />
Cécile Péry qui n’arrivera qu’en soirée. En Régularité,<br />
Patrick Darley et Olivier Sussot (organisateurs des<br />
Routes du Jura, et, à ce titre, forfaits pour la vraie<br />
épreuve du lendemain), sont assez longtemps en tête,<br />
mais comme en 2007, et même pire, le village<br />
d’Eschbach à quelques encablures de l’arrivée est<br />
fatal à Olivier. La victoire revient à Bernard Jacquet et<br />
Yannick Albert (Toyota Celica). En Navigation, ce sont<br />
les alsaciens Bernard Köenig et Jean-Bernard Lustre<br />
(MG-A) qui l’emportent.<br />
8
Les choses sérieuses commencent avec le vrai<br />
<strong>Vignes</strong>-<strong>Houblon</strong> 2009, samedi matin, au départ de la<br />
première étape, depuis Philippsbourg, écrin de<br />
verdure, jusqu’à Hambach, cité des automobiles<br />
Smart. 60 équipages sont présents. Tout est encore<br />
possible pour le podium du Trophée du Grand-Est<br />
dans les deux catégories. Robert a promis que, pour<br />
faire taire les critiques renouvelées d’un rallye toujours<br />
trop difficile, il a tout adouci cette année pour se faire<br />
pardonner. Bien sûr personne n’en croit rien !... La<br />
petite pluie qui a humecté le prologue semble<br />
définitivement montée vers l’Allemagne toute proche.<br />
Elle ne reviendra pas.<br />
Peu de difficultés jusqu’au km 21 où, déjà, un des<br />
équipages favoris en Régularité, Simonis-Damseaux<br />
(Ford Escort) est curieusement très en retard. Au km<br />
40, juste avant le village d’Achen, on arrive dans une<br />
carte avec 6 entrées possibles, mais seule la sortie est<br />
fléchée. Du pur Schneck, pas si dur à décortiquer si<br />
l’on regarde bien (carrefour à 5 branches, église,<br />
calvaire,…). Au km 56, départ d’un fléché allemand,<br />
dernier morceau de bravoure, suivi d’une route étroite,<br />
vallonnée, sinueuse, sous un soleil radieux. A midi, à<br />
Hambach, 9 équipages pointent à l’heure en<br />
Régularité et 13 ont tous les CP, avec en tête<br />
Lambert-Lambert (BMW) devant Luxen-Lienne (Mini)<br />
et Bierling-Collovald (Alfa). En Navigation, 1 seul<br />
équipage (Castelain-Collard, Porsche) pointe à zéro ;<br />
Schutz-Grandjean (MG-B) prennent une minute. Péry-<br />
Ciechanowski (Austin-Healey) en prennent cinq et les<br />
sœurs Melle (triumph TR4) douze, mais ils ont tous les<br />
CP. Le repas est organisé en présence du Maire par<br />
le club d’automobiles anciennes local qui a sorti pour<br />
l’occasion une grosse Hotchkiss et une minuscule<br />
Messerschmitt.<br />
Le samedi après-midi commence par la boucle<br />
Hambach-Hambach. Paysage étonnant et magnifique,<br />
avec en particulier le secteur des étangs et la « ligne<br />
Maginot aquatique », moins célèbre mais plus<br />
spectaculaire que l’autre, censée utiliser les cours<br />
d’eau et rivières naturelles en zone inondable sur<br />
environ 30 km, comme ligne de résistance pendant la<br />
dernière guerre. Au CH d’arrivée de ce secteur, peu<br />
de changement dans les classements. Le deuxième<br />
tronçon de cette étape, plus ardu, ramène la troupe<br />
d’Hambach à Philippsbourg sur environ 100 km,<br />
arrivée de nuit. Les difficultés s’enchaînent dans les<br />
forêts d’Eguelshardt, gros labyrinthe. A moins de 300<br />
mètres du CH d’arrivée, malheur à ceux qui n’ont pas<br />
recalé leur trip à la dernière note métrée !...<br />
A la fin de ces deux étapes du samedi, le retour à la<br />
nuit tombée à Philippsbourg fait se poser bien des<br />
questions aux concurrents en lice pour le Trophée :<br />
En Régularité, Lambert père et fils ont souffert,<br />
prenant dans le dernier secteur 75% de leurs pénalités<br />
totales. Ils ont certes de la marge mais surtout la<br />
prudence des vieux routiers qui ne crient jamais<br />
victoire avant le drapeau franchi. Michel Luxen et<br />
Patrick Lienne s’habituent petit à petit à leur auto<br />
d’emprunt (une Cooper S de la famille Damseaux),<br />
dont le pilotage est aux antipodes de celui de leur<br />
habituelle Alfa. Joël Henry et Camille Thirion (Volvo<br />
544) sont, comme d’habitude, infiniment discrets et<br />
toujours souriants. José Dedry et Noël Panier (R5), si<br />
brillants dans le Trophée, avouent ne jamais réussir à<br />
<strong>Vignes</strong>-<strong>Houblon</strong>, sans trop comprendre pourquoi, mais<br />
sans toutefois en vouloir le moins du monde à<br />
l’organisateur. Bref, que des comportements de<br />
gentlemen. La forêt a été fatale à Jean-Marie Bierling-<br />
Raymond Collovald qui passent de la 2 e à la 14 e<br />
place !... Didier Simonis et Eric Damseaux ont très tôt<br />
hypothéqué leurs chances de bien faire au 1 er et au 3 e<br />
contrôles de régularité.<br />
En Navigation, Xaxier Ciechanowski (Austin-Healey)<br />
peste après son chronomètre qui semble en<br />
désaccord avec celui de l’organisation et sa pilote<br />
Cécile Péry ne fait rien pour lui remonter le moral !... Il<br />
faut dire que leurs concurrentes directes, les sœurs<br />
Marie-Laurence et Charlotte Melle (Triumph TR4) ne<br />
les lâchent pas d’un pare-choc. Philippe Schutz et<br />
Henri Granjean (MG-B) sont plus sereins, n’ayant pris<br />
que 600 points.<br />
9
Mais ces menues contrariétés ne coupent pas l’appétit<br />
des concurrents, et c’est tant mieux, car comme de<br />
coutume, Robert et surtout Annie ont mis les petits<br />
plats dans les grands. Nous voulons parler de<br />
l’incontournable apéritif : foie gras maison et Gewürtz<br />
à volonté !... Incomparable.<br />
Le passage à l’heure d’hiver est le bienvenu,<br />
permettant de distiller ces bonnes choses une heure<br />
de plus. Robert pense que, sauf coup de théâtre, le<br />
rallye est joué et que l’étape du dimanche matin de<br />
Philippsbourg à Bitche sera, comme il l’a<br />
imprudemment promis, une promenade agréable. En<br />
principe, aucune grande « schneckerie » n’est au<br />
programme. Deux sections de 50 et 30 km<br />
entrecoupées d’une pause à Schweyen, organisée<br />
magistralement par le club de Bitche. Le vrai piège est<br />
une numérotation de départementale qu’il faut<br />
chercher avec de bons yeux et surtout au bon endroit.<br />
Ce piège est fatal à de très nombreux concurrents<br />
parmi lesquels Henry-Thirion qui y laisseront le<br />
podium en Régularité.<br />
Pour le déjeuner de clôture les équipages retrouvent<br />
l’Alsace délaissée depuis deux jours, à Preuschdorf.<br />
Robert commence à souffler un peu. La salle était<br />
encore en travaux il y a moins d’une semaine!... Mais<br />
le rallye se termine. Il s’est très bien passé. Bien sûr<br />
pour Robert le perfectionniste c’aurait dû être encore<br />
mieux mais on ne se refait pas !... Il y va de sa petite<br />
larme, à peine perceptible, mais elle est inévitable.<br />
L’ovation est à la hauteur du travail accompli depuis<br />
tant d’années. Les impératifs horaires contraignent à<br />
bâcler un peu la proclamation du Trophée du Grand-<br />
Est. Et ce Trophée aurait sans doute mérité mieux car<br />
il a été une vraie bonne idée, hélas un peu malmené<br />
l’an dernier par des contrariétés administratives et<br />
annexes qu’il vaut mieux oublier. Tellement bonne<br />
idée que les épreuves restantes, Virée des Cols<br />
Vosgiens et Routes du Jura, intégreront l’an prochain<br />
le Trophée Historique des Régions de France. Sans<br />
doute un signe de reconnaissance. Et un autre<br />
sentiment de reconnaissance habite tous les<br />
concurrents présents au moment de rentrer. Mais<br />
Robert est discret et pudique. Nous ne rajouterons<br />
donc rien à ce que chacun lui a dit du fond du cœur,<br />
avec émotion et sincérité en l’embrassant ou lui<br />
serrant la main : « Merci, Robert ! ».<br />
Régularité<br />
1 LAMBERT Patrick LAMBERT Joseph BMW 2002 Ti<br />
2 LUXEN Michel LIENNE Patrick MINI Cooper<br />
3 KÖRNER Thomas<br />
4 HENRY Joël<br />
5 CAMERMAN Dan<br />
Navigation<br />
1 SCHUTZ Philippe<br />
WEBER Karsten BMW 320<br />
THIRION Camille VOLVO 544S<br />
PIGEOLET Daniel SIMCA Rallye 2<br />
GRANJEAN Henri MGB GT<br />
2 PERY Cécile CIECHANOWSKI Xavier<br />
MELLE Marie-<br />
AUSTIN HEALEY 100/4<br />
3 Laurence<br />
CASTELAIN<br />
MELLE Charlotte TRIUMPH TR4<br />
4 Pablo<br />
SCHWEITZER<br />
COLLARD Véronique PORSCHE 911 S<br />
5 Davies EBERLIN Bertrand PORSCHE 911 3.0<br />
Patrick Darley (pour Rétro Course)<br />
���<br />
10 ème Jura Historic<br />
14 novembre 2009<br />
Après une année sabbatique, nos deux compères,<br />
Mickaël et Mathieu, se sont remis au boulot (les<br />
bébés, les constructions et autres moyens de se<br />
reposer, c’est fini les gars !!) pour nous préparer le<br />
dernier rallye de l’année. Et on a pu voir qu’ils se sont<br />
amusés, et qu’ils ont une passion pour les lavoirs !<br />
(vous verrez plus loin !). Peut être qu’entre 2 biberons<br />
ou la pose de 3 pelotets, on a le temps de réfléchir !<br />
Rendez vous à 7h30 au boulodrome avenue de Lahr !<br />
Ca fait tôt, j’ai perdu l’habitude de me lever avant le<br />
jour ! Mais bon, on dormira mieux demain.<br />
Café, croissants sont là pour nous réchauffer et<br />
gentiment servis par Mary-France, toujours fidèle au<br />
poste, malgré les petits ennuis de santé de Michel.<br />
Les concurrents arrivent tous bien à l’heure. Pas<br />
moins de 24 voitures variées, (Bmw, Bagheera,<br />
Escort, Mini, Golf, Lancia, Porsche, Jaguar etc.. et<br />
même la grosse SM de Nicolas) sont prêtes à affronter<br />
les épreuves, et après mise en place des plaques sur<br />
les autos, le début des festivités est annoncé. Une<br />
petite surprise nous attend, et à la vue des cônes sur<br />
le parking, Eric et moi commençons à nous gratter la<br />
tête, comme bien d’autres d’ailleurs ! Il s’agit de<br />
passer entres les dits objets…..en marche arrière,<br />
sans que le pilote ne se retourne ni ne regarde dans<br />
les rétros !!! Et en plus c’est le copilote qui, en dehors<br />
de l’auto, doit guider la manœuvre !! Et bien je peux<br />
vous dire que l’on se serait cru à une corrida dans une<br />
arène où le taureau avait vraiment la trouille du<br />
10
toréador. Pour certains, on aurait cru assister a une<br />
séance de patinage artistique…..sans patins !!<br />
spectacle assuré. Allez fini la rigolade, on veut<br />
attaquer les choses sérieuses.<br />
Ce fut donc le départ donné par Pat Racine, et bien<br />
espacées, les autos s’élancèrent chacune leur tour à<br />
l’assaut des épreuves.<br />
Direction Falletans, ou les premiers CP nous<br />
attendaient et où on voyait déjà en partir certains dans<br />
tous les sens. Mais cela se comprend, car en plus des<br />
CP, en prenant une certaine feuille du Road Book, je<br />
me suis rendu compte que nous devions compter les<br />
cabanes forestières, les lavoirs et les villages où ils se<br />
trouvaient, des particularités à relever et autres<br />
devinettes en tous genres à résoudre ! Eh bé mon<br />
gars, si tu loupes pas quequ ‘chose avec tout ce<br />
bazar, et sans oublier de noter les CP, et parfois<br />
même dans du fléché non métré, c’est le cachet<br />
d’aspro en arrivant. Mais bon ça met du piquant à<br />
notre affaire, et nous tient en éveil. Il manque juste<br />
une petite arrête de …. (vous voyez de quoi je parle)<br />
Mais je pense que certains ne les digèrent toujours<br />
pas !!!!!!<br />
De cabane en lavoir, nous avançons gentiment, et<br />
nous nous retrouvons dans « ce plat pays qui n’est<br />
pas le mien » la Haute Saône ! Il ne fait pas trop<br />
mauvais, et après petite carto simple, calque sympa et<br />
petites astuces sur le parcours pour trouver les CP,<br />
bien placés dans des ruelles peu ou pas visibles,<br />
après avoir déjà trouvé 3 cabanes, 15 lavoirs, nous<br />
arrivons sur un parking où JP nous attend en<br />
compagnie de Ghislain (CP, astuce, contrôle,<br />
devinette, ??? on ne sait plus) non…..,épreuve<br />
sportive de haut niveau : il faut placer le maximum de<br />
boules de pétanque dans un cercle situé à 10 m, et ce<br />
en moins d’une minute !<br />
C’est pas gagné………n’est ce pas Eric ? Bon, allez<br />
on remonte dans l’auto et on repart, on a du boulot<br />
important (les lavoirs, les lavoirs, les lavoirs !!!!!!!!) qui<br />
nous attend. Tiens t’as vu, y en a un à côté du jeu de<br />
boules !!! Bingo un de plus !!<br />
De fil en aiguille (non ça c’est pour les filles). De page<br />
en page nous arrivons à la Guinguette de l’Egayoir<br />
dans un petit bled paumé où on ne voit personne dans<br />
les rues ; même nos deux inséparables Jacquemin /<br />
Monneret, n’en reviennent pas ; ils ont beau siffler,<br />
klaxonner, personne, pas une fifille, pas un bistrot, rien<br />
pour s’amuser un peu. Mais il y a la Guinguette de<br />
l’Egayoir et dans égayoir, il y a ????? Peut être<br />
normal !!!! Il paraît que ça danse le Samedi soir et le<br />
Dimanche ! Le Dom nous aurait bien joué un petit air<br />
d’accordéon, mais il nous dit que maintenant il a du<br />
mal (y a trop de touches sur le clavier !) Dommage on<br />
est venus trop tôt. Faudrait quand même revenir un<br />
jour pour voir !<br />
Un très bon repas nous est servi, et tout est vraiment<br />
excellent, de l’entrée au dessert, et je crois que<br />
personne ne me contredira.<br />
Pendant ce temps là, il tombe des cordes dehors, ça<br />
promet pour la suite.<br />
Nouveau départ à 14 h 30, et nous voici repartis à la<br />
conquête de nos lavoirs .Il tombe vraiment des sacs<br />
d’eau, et certaines portions de routes ressemblent à<br />
des mares (normal, faut alimenter les lavoirs !!) .<br />
Là encore, dès les premiers kilomètres, on en voit qui<br />
partent un peu n’importe où ! Il est vrai qu’un panneau<br />
CP (vrai ou faux) bien placé, attire toujours l’œil et<br />
incite les conducteurs à aller dessus ; et à 50 m près,<br />
va chercher le bonheur ! méfiance, car nos deux<br />
organisateurs en mettent beaucoup ; alors ça et nos<br />
lavoirs !! Mais cet après midi, cool, pas de carto ni de<br />
calque, et encore moins de boules : on va pouvoir<br />
compter, compter et recompter. Et bien les lavoirs, je<br />
peux vous dire qu’il y en a un paquet, surtout en Haute<br />
Saône. Jean Yanne dirait « je hais les lavoirs !je vais<br />
jamais voir les lavoirs !<br />
Le temps passe, le ciel s’arrange, la route défile, les<br />
lavoirs commencent à ne plus se montrer avec la nuit<br />
qui tombe ! Marnay, puis ensuite Ougney nous<br />
attendent avec fléché non métré et CP partout ; c’est<br />
bien, car ils sont vraiment placés là où il faut et quand<br />
il faut .<br />
Et c’est le retour sur Dole par la petite route<br />
sympathique entre Doubs et Forêt de Chaux ; la nuit<br />
est bien là et il est temps d’aller boire un coup. A noter<br />
aussi que sur le parcours, nous avons emprunté de<br />
belles petites routes que l’on ne connaissait pas, en,<br />
particulier dans certains sous-bois magnifiques.<br />
Les lavoirs sont plus nombreux que nous, on capitule,<br />
on se rend, ils ont eu raison de notre détermination !!!<br />
Mais un jour …..on reviendra et on vous aura ! (pas<br />
tout de suite).<br />
Arrivée au même endroit, et après avoir tout remis au<br />
propre et fait le point sur nos pu….s de lavoirs, on<br />
redonne nos feuilles pour étude approfondie.<br />
(Pour la petite histoire, il paraît qu’il y avait 26 lavoirs,<br />
on en a quand même trouvé 21 ! et 3 cabanes ….yes<br />
…on les a vues !!) Merci Eric, car tu t’es plus occupé<br />
des lavoirs que moi, et je dois reconnaître que tu as<br />
l’œil ; ne pas trop le dire à Karine car tu vas te<br />
retrouver souvent à la machine blanche, lavoir dit<br />
« moderne », qui tourne pendant des heures ! Tu vois<br />
de quoi je parle.<br />
Bref, direction la Salle des Arquebusiers où nous<br />
attend une collation, à nouveau servie par Mary-<br />
France, un grand merci à elle !! D’ailleurs vu le<br />
nombre de kms l’après midi, une petite pose cassecroûte<br />
eut été la bienvenue, et ça aussi elle sait faire<br />
la Mary !!!!<br />
Puis l’heure tant attendue arrive. Mais certains ont du<br />
repartir, car venant de loin, et je crois que l’on peut<br />
leur tirer un coup de chapeau, car après tous ces kms,<br />
11
ejoindre St Claude, Besançon ou Dijon, il faut aimer<br />
rouler.<br />
Le verdict tombe et la classement est le suivant :<br />
1er Belnez Marie-Andrée / Berberat Thierry<br />
Golf cabriolet (bravo pour les lavoirs !)<br />
2 eme Bongain Eric / Baron Patrick Escort 1300 GT<br />
3 è Cortial Thierry / Cortial Sandrine Porsche 911<br />
( A O C Beaune )<br />
N’oublions pas de féliciter le seul équipage féminin<br />
Monique Hallet et sa fille Rachel Coget sur Lancia<br />
Beta HPE à la 20 ème place.<br />
Voilà une journée bien remplie qui se termine et tout<br />
le monde a pris du plaisir et s’est amusé avec toutes<br />
ces petites épreuves qui, il faut le reconnaître,<br />
maintiennent l’attention en éveil et évitent de<br />
s’endormir. (A celui qui organise la prochaine sortie,<br />
les lavoirs c’est bon, on sait où y en a ! J’sais pas<br />
moi, mais les vignerons c’est sympa aussi, non ?) Un<br />
grand bravo et merci à nos deux organisateurs qui<br />
nous ont concocté une belle petite sortie, car cela<br />
représente beaucoup de temps pour mettre sur pied<br />
.Encore merci et à l’année prochaine.<br />
���<br />
Rallython<br />
Patrick Baron<br />
5 décembre 2009<br />
Cette année, 25 voitures participaient au Rallython. Le<br />
départ était donné le samedi à 14 heures, en direction<br />
de Villers Farlay, puis de Vadans ou nous étions très<br />
bien accueillis par, entre autres, une démonstration de<br />
danse Country à laquelle nous avons été invités à<br />
participer (un exercice pas si simple qu’on croit,<br />
surtout pour un néophyte !).<br />
Le prochain arrêt était prévu à Longwy sur le<br />
Doubs. Un emplacement nous était réservé devant la<br />
salle des fêtes et nous étions invités à une collation à<br />
l’intérieur, ou avait lieu un spectacle.<br />
Nouvel arrêt à Choisey pour une réception<br />
avec boissons et brioche, avant de repartir pour<br />
Tavaux, salle Gérard Philippe, où avaient lieu des<br />
animations.<br />
Le club a remis à l’AFM une somme de 520<br />
euros, exclusivement récoltée auprès des membres<br />
participants. Un grand remerciement à eux !<br />
NB : le club ne fait pas de quête le long du<br />
parcours, dans les villages visités, car les<br />
organisateurs (tous bénévoles) mettent toute leur<br />
énergie dans l’organisation de manifestations leur<br />
permettant de récolter des fonds pour le Téléthon, et<br />
nous ne souhaitons pas leur retirer une partie de leur<br />
recette pour la mettre à notre actif.<br />
���<br />
Jean Pierre Aulon<br />
Infos<br />
La réunion aura bien lieu le 5 février 2010.<br />
Par contre celle du 5 mars est annulée<br />
à cause de la date de l’Assemblée Générale<br />
au 26 février 2010<br />
Pensez à compléter et à nous retourner l’enquête<br />
sur votre passion de la voiture ancienne<br />
afin que nous puissions faire un compte rendu<br />
lors de l’Assemblée Générale<br />
Vous trouverez ci-joint :<br />
- bulletin d’inscription soirée Tataouine<br />
- bulletin d’inscription pour La Nuit<br />
- programme provisoire 2010<br />
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